Lorsqu’une personne commet un « acte de délinquance », elle rompt un lien avec la société et avec les victimes de son acte. Le Radian-Espace Médiation organise des actions qui cherchent à retisser ce lien.
1965 : La loi de base
En 1965, la pratique isolée d’un juge de la jeunesse (Monsieur Slagmuylder) est inscrite dans la loi du 8 avril par le législateur.
Une des idées de la loi est qu’un jeune auteur d’infraction, après un acte à caractère destructif, puisse apporter sa contribution positive et constructive à la communauté dont il a transgressé une règle de vie.
L’esprit de la loi veut aussi s’inscrire aussi dans le trajet adolescent : prendre conscience de ses capacités, articuler les lois familiales, culturelles et sociales, s’autonomiser, assumer sa part de responsabilité et prendre la mesure de certaines limites.
1985 : Naissance du Radian
20 ans plus tard, le Radian est mis sur pied en octobre 1985, à l’initiative du service de Santé Mentale (S.S.M.) « Le Grès » d’Auderghem. Le travail du SSM avait mis à jour des situations pour lesquelles le juge manquait d’une réponse adéquate : un placement du jeune en IPPJ ne se justifiait pas et une réprimande était trop « courte ».
L’objectif du Radian est de développer un projet de recherche-action sur les prestations d’intérêt général, avec l’aide d’une commission scientifique. Il s’agit de réfléchir à « comment sanctionner un délit et apporter au jeune une aide compréhensive (...) tout en le confrontant à la réalité et aux conséquences de l’acte. ».
1986 : la prestation d’intérêt général
La première version du projet pédagogique date de juin 1986, période à laquelle le Radian commence à organiser des prestations (éducatives et) d’intérêt général de façon pilote, avec des juges intéressés par la démarche. L’idée pédagogique s’écarte d’une visée purement protectionnelle du jeune délinquant, qui avait tendance à le considérer uniquement comme victime sans égard pour sa propre responsabilité.
1987 : Le Radian est un SPEP
En décembre 1987, un Arrêté ministériel de la Communauté française institue la mise sur pied d’un S.P.E.P. (service de prestations éducatives ou philanthropiques) par arrondissement judiciaire. Le Radian obtient l’agrément, devient un SPEP et est officiellement chargé d’organiser des prestations d’intérêt général.
1989 : le Radian est une association sans but lucratif autonome
En juillet 1989, le Radian devient une A.S.B.L. autonome (du SSM Le Grès). Il se rattache exclusivement au secteur de l’Aide à la jeunesse et devient membre de la FEMMO (Fédérations des Équipes Mandatées en Milieu Ouvert).
1994 : le Radian propose des médiations
Au début des années nonante, trois SPEP (Arpège, le Centre Gacep et le Radian) proposent des médiations dans le cadre de projets-pilotes. En février 1994, le Radian met en place un projet de médiation, sans qu’aucun cadre légal existe. La communauté française cautionne ces initiatives sans pour autant octroyer de moyens supplémentaires.
En 1999, un arrêté ministériel de la Communauté française stipule que l’organisation de prestations devient la mission principale et non plus exclusive des équipes de prestations. Elle permet ainsi aux SPEP de prendre notamment en charge des médiations.
Début 2000 : Le Radian devient « Le Radian-Espace médiation » pour distinguer les missions qu’il organise : des prestations et des médiations.
2006 : la réforme de la loi du 8 avril 1965
En 2006, la réforme « Onkelinx » modifie « la législation relative à la protection de la jeunesse, la prise en charge de mineurs ayant commis un fait qualifié d’infraction et la réparation du dommage causé par ce fait » (lois des 15 mai et 13 juin 2006). La justice restauratrice y occupe une place de choix. Les services en charge des prestations se voient confier la mission d’organiser les « offres restauratrices », à savoir la médiation et la concertation restauratrice en groupe (CRG). En 2008, le Radian est agréé pour ces nouvelles missions.
2014 : Le Radian-Espace Médiation est un SARE
En 2014, les S.P.E.P. ont vécu ; les S.A.R.E. sont nés (services d’actions restauratrices et éducatives).
Cette appellation affirme plus adéquatement les missions confiées aux SARE et l’articulation des dimensions restauratrice et éducative.
Outre les prestations, médiations et CRG confiées jusque là, les S.A.R.E sont chargés d’organiser des modules de formation ou de sensibilisation « aux conséquences des actes accomplis et de leur impact sur les éventuelles victimes ».
2015 : les modules de sensibilisation
Le Radian met rapidement les modules de sensibilisation en œuvre. Le service reçoit son premier mandat en février 2015 et le premier module se déroule durant les vacances de Pâques 2015. À ce jour, fin 2016, une cinquantaine de jeunes ont été confiés dans ce cadre.
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