Jeunesse de Jalhay

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Geschiedenis

L’histoire de la Jeunesse

L’histoire de la Jeunesse Jalhaytoise est indissociable de celle du carnaval. Aussi est-il impossible de retracer l’une sans l’autre.
Depuis 1930 environ, le carnaval de jalhay était tombé en désuétude. Une timide tentative de le fête à nouveau avait eu lieu en 1946, mais en vain. En 1947, quelques anciens jalhaytois dont Alphonse Lemaître, Joseph Donckier, Emilie Close, Joseph Lemaître, Victor Collard-Bovy, Modeste Lemaitre ... décidèrent de le rétablir.

Ils choisirent comme tambour-major Roger Donckier qui se chargea, avec les lanciers, de I’ organisation des festivités. C’est ainsi que, pour la première fois depuis longtemps, un cortège carnavalesque déambula, cette année-Ià, dans les rues du village.

Deux ans plus tard, en 1949, un problème surgit : les enfants, mal acceptés par certains adultes, furent exclus de Ia "bande".
Aussitôt, des gens moins sectaires (Victor Beaujean, Emilien Honette, Alphonse Lemaitre, Roger Heuslich ...) décidèrent en grand secret, de regrouper les enfants qui se portèrent à la rencontre du cortège revenant d'une visite de courtoisie chez le bourgmestre Sagehomme, et le précédèrent lors de la descente de la rue de la Fagne.

En 1950, ils défilèrent même sous la conduite d'un tambour-major et de lanciers ... féminins !

Les choses continuèrent ainsi, vaille que vaille, jusqu’en 1952, date à laquelle Roger Donckier partit exercer ses talents de tambour-major à ... Herbiester qui avait décidé d'organiser son propre carnaval.

C’est cette année-Ià que le Comité de la Jeunesse Jalhaytoise fut réellement et officiellement constitué. Son président était un jeune homme de 26 ans, René Lemaitre ; son secrétaire, Georges Moureau ; son trésorier, Ivan Goffoy (qui succéda à Roger Donckier comme tambour-major).

Parmi ses membres, on trouvait Roger Maron, Charles Sotrez, Jose Delhaes, Jean Fransolet, Pierre Poncelet et Gaston Collard-Bovy.

Le local était I’ Hôtel des Touristes, chez Jean Martin (l’actuel bâtiment de la Jeunesse Jalhaytoise). Georges Moureau, que nous avons interrogé, se souvient quia cette époque, deux ou trois fanfares seulement égayaient le défilé.

En premier lieu descendait la "Fanfare de tête" composée de musiciens jalhaytois renforcés par des Sartois (I' inverse se produisait lors du Laetare à Sart). La fanfare de Goé jouait pour 3.500 f. Celle de Ligneuville, pour 5.000 f. ! L'orchestre « The Rytmic Band", compose de sept musiciens, animait le bal pour 4.800 francs.

Une année, la Jeunesse enregistra plus de 1100 entrées au bal du dimanche soir, dans I’ ancienne salle Martin pourtant bien exiguë.

Au cours des années et même des décennies qui suivirent, I’ unique activité de la Jeunesse Jalhaytoise resta I’ organisation du carnaval qui, inévitablement, se mit a évoluer pour devenir ce qu'il est aujourd'hui.

En 1984, les membres du Comite décidèrent d'acheter la salle Martin et de la transformer, en la rénovant et en I' agrandissant.
De courageux bénévoles les y aidèrent.

Depuis quelques années, les activités de la Jeunesse se sont un peu diversifiées même si le carnaval reste sa principale préoccupation.

C’est ainsi que depuis 1990, a lieu chaque année, aux environs du 21 juillet, la Fête du Bœuf qui a déjà eu le plaisir d'accueillir François Pirette et la Mama Roma.

La désormais incontournable "soirée des rôles" remporte un succès qui ne se dément pas.

Depuis I’ année dernière, le Comite avant décide d'acquérir le bâtiment jouxtant la salle, la Jeunesse Jalhaytoise possède un ensemble imposant au centre de la localité.

II reste a espérer que, malgré les difficultés croissantes, le coût de plus en plus élevé des fanfares et des orchestres, la société jubilaire puisse continuer longtemps encore a animer le village et a réjouir les cœurs particulièrement I’ occasion du carnaval car, sans lui, Jalhay ne serait plus tout a fait ce qu'il est.

Guy Vitrier
Cinquantenaire de la Jeunesse Jalhaytoise 1947 -1997